Render Token se présente commet le futur principal fournisseur de solutions de rendu décentralisées basées sur GPU. Il vise à révolutionner le processus de création numérique via son réseau (le Render Network). Comment ça fonctionne et quelle problématique va-t-il chercher à résoudre ?
Nous sommes dans un monde où la puissance informatique demandée s’accroit sans cesse. Métavers, jeux 3D, génération d’images, vidéos, réalité virtuelle ou augmentée, etc. Et c’est encore plus le cas depuis quelques mois avec l’explosion de l’Intelligence Artificielle dont les outils ont besoin d’énormes ressources (Midjourney, Stable Diffusion, ChatGPT …). Par exemple, il faut pas mal de puissance graphique pour les outils de générations visuelles, et ces derniers tournent en ce moment à plein régime.
Or tout le monde n’est pas capable d’acheter une carte graphique qui le satisferait ou n’a pas envie de le faire si son utilisation n’est que temporaire. Ou tout simplement il n’en trouve pas (les pénuries sont régulières depuis plusieurs années).
L’idée de Render (en développement depuis 2016) est de permettre à tout le monde de participer à cette nouvelle ère sans pour autant disposer des composants dernier cri. Concrètement vous allez payer des micro-montants (en token RNDR, de type ERC-20 sur Ethereum) pour utiliser la puissance d’un autre membre du réseau. L’intérêt pour ce dernier est de mettre une part de sa machine au service d’un utilisateur, et d’être payé en token. Il rembourse ainsi une part de son matériel.
OctaneRender
Le moteur de rendu s’appelle OctaneRender. Le réseau repose lui sur la technologie cloud OTOY (société mère de Render) pour son infrastructure. Chaque particulier qui y connecte sa machine devient un « opérateur de noeud » et celui qui demande un travail est appelé un « créateur ». Ce dernier fait état de ses besoins et les opérateurs valident les demandes (via création d’un smart contract Ethereum). Render effectue alors les transactions, en prenant au passage un petit pourcentage en frais pour maintenir le réseau.
Le Render Token
Le token RNDR peut se récupérer sur la plupart des gros exchanges (Binance, Coinbase, Kucoin, Kraken …) ou sur un DEX comme Uniswap. Ils sont à différencier des Credits RNDR, qui eux peuvent s’acheter via PayPal ou Stripe et sont plutôt adaptés à ceux qui ne connaissent pas les cryptos. C’est tout pareil, ils sont backés par des tokens classiques, mais c’est invisible pour l’utilisateur.
Le supply (offre maximale) est de 536 millions de tokens, dont environ 360 millions sont en circulation.
Le token a connu une belle progression ces derniers mois. Surtout due au boom sur l’IA et les projets cryptos utilisant cette technologie (Singularity, etc.). Il est d’ailleurs entré dans le Top 100 des plus grosses capitalisations du marché (90e à l’heure de ces lignes).
L’équipe Render Token
Son fondateur Jules Urbach, a créé la première plateforme de jeux 3D (utilisée par des boites comme Disney, Hasbro, Microsoft …). Il dispose de consultants comme Ari Emanuel (CEO de Endeavor qui possède l’UFC), Brendan Eich (fondateur du navigateur Brave) ou encore l’artiste Beeple. Pour la partie opérationnelle on retrouve une grosse partie de l’équipe d’OTOY. Mais aussi des gens qui ont bossés chez Dreamworks Inc, le Département de la Justice ou sur Ethereum. Niveau des partenaires ils comptent Decentraland, Sia ou encore Algorand, et sont proches des constructeurs NVIDIA.
Render Token mise sur le fait que la demande en puissance graphique continuera d’exploser dans les années à venir. Et qu’il existe une part de puissance qui « dort » inutilement sur des ordinateurs sous-utilisés. Un projet concret donc, qui pourrait trouver sa niche dans l’avenir. Et venir se coupler à d’autres projets gaming crypto comme par exemple Ultra UOS lorsqu’ils proposeront leurs propres jeux.
Vous pouvez aussi consulter le whitepaper ici (lien PDF).
